INFLUENCE DE LA MAISON de ROYE SUR LES CHEFS HUGUENOTS
Les femmes ne jouent pas qu'un rôle de veuve héroïque, fidèle et bonne gestionnaire, elles peuvent entraîner leur mari vers de nouvelles voies religieuses.
Ce fut le rôle joué par certaines femmes de la noblesse française dans L’attachement de leur entourage au protestantisme et dans la défense de la religion réformée, à l'instar de :
Jeanne
d'Albret (la femme d'Antoine de Bourbon 1er fils de Charles de Bourbon
et mère du futur Henri IV)
Louise de Montmorency, sœur du connétable Anne de Montmorency se maria deux fois.
La première fois avec Ferry II de Mailly, ( Baron de Conty Chambellan du Roi sénéchal d’Anjou décédé sur les champs de bataille en Italie, aux cotés de Bayard en décembre 1511) dont elle eut deux filles :
Louise qui deviendra religieuse,
et la célèbre Madeleine de Mailly.
La seconde fois avec le Maréchal de Chatillon Gaspard Coligny 1er (assassiné à la saint Barthélemy) dont elle eut cinq garçons :
- Jean baron de Conty mort au siège de Naples en 1528
- Pierre qui succomba à la maladie,
- le cardinal Odet,
- l’Amiral Gaspard de Coligny II et
- François de Coligny (d’Andelot).
Madeleine de Mailly était donc la sœur utérine de ces trois derniers qui eurent des rôles importants chez les Huguenots
Madeleine de Mailly se maria avec Charles sire de Roye dont elle eut deux filles :
Eléonore de Roye qui épousa Louis 1er de Bourbon-Condé (chef Huguenot assassiné à Jarnac) 2éme fils de Charles de Bourbon et elle devint donc belle-sœur de Jeanne d’Albret )
Elle fut très proche de Jeanne d’Albret, épouse d’Antoine de Bourbon et future mère d’Henri IV Figure importante du protestantisme en France.
Charlotte de Roye qui se maria avec François III de la Rochefoucauld l’une des plus illustres victimes de la saint Barthelemy.
Il est facile de s’imaginer les influences auxquelles fut soumis le prince de Condé et François de la Rochefoucauld
Madeleine Madame de Roye, était huguenote de cœur et l’influence de celle-ci était grande, car elle était l’amie intime de la reine Eléonore et de Catherine de Médicis, est une des figures considérables du 16éme siècle.
On soupçonna même quelques temps Catherine de Médicis d’avoir un secret penchant pour le protestantisme, à cause de ses relations avec madame de Roye et avec la première Madame de Montpensier qui toutes deux étaient calvinistes de cœur.