LES BLASONS DE LA MAISON de ROYE ET DE SES ALLIANCES.
Ces marques d’honneur accordées par le souverain, pour des services rendus à la patrie, sont expliquées par un langage hiéroglyphique, plein de charmes pour ceux qui peuvent l’entendre.
Il nous retrace, dans ses figures appelées honorables, les mœurs et les coutumes chevaleresques de nos ancêtres.
Le mot blason vient de l’allemand bleson, « sonner du cor », parce que c’est ainsi que s’annonçaient les chevaliers qui se présentaient aux tournois.
Sur leurs boucliers ou écus, étaient peints les signes qui les distinguaient les unes des autres. De là les écussons armories qui devinrent indispensables pour rétablir l’ordre dans les réunions de guerriers de toutes les nations que l’ardeur des croisades poussait de l’occident sur l’orient. Les écussons étaient portés dans les tournois, les fêtes et les réunions solennelles.
Les chevrons, les sautoirs, les jumelles, les étais, les flanquis, etc. rappelaient les pièces de charpente composant les barrières de la lice où joutaient les chevaliers.
Les échiquetés et les fusées signifiaient des armées rangées en bataille;
les billettes, les châteaux forts; les pais, des poteaux de juridiction , les anneaux, des marques d’honneur,
Les fourrures, telles que l’hermine et le vair, les magistratures et les hauts emplois;
Les Bessans ou monnaies de Byzance, la rançon donnée pour se racheter des fers des infidèles;
Les coquilles, les pèlerinages d’outre-mer;
les merlettes, oiseaux dont le bec et les pattes sont usés, les voyages lointains.
La bande est l’écharpe du chevalier; la fasce, sa ceinture; le chef, son casque.
Les croix rappellent le souvenir des croisades;
Les burelles viennent des clairevoies en planches fermées par un rideau de bars qui séparaient les juges du peuple, et à travers lesquelles les plaident passaient leurs requêtes.
Les diverses pièces de l’armure des guerriers figuraient sur les écussons, telles que les épées, les haches d’armes, les boucles ou fermaux, les molettes d’éperons, les immunes, etc.
Les droits de chasse étaient désignés par les oiseaux de proie, les cors ou huchets, les couples de chiens, etc.
Les métaux et les émaux, ou couleurs, étaient symboliques.
L’or signifiait la richesse, la force, la foi, la pureté, la constance;
L’argent : la candeur, l’innocence, la virginité;
L‘azur : la royauté, la majesté, la beauté, la sérénité ;
Le rouge ou gueules : le courage, l’amour de Dieu et du prochain ;
Le vert ou sinople : l’espérance, l’abondance, la liberté;
Le noir ou sable : la science, la modestie, l’affliction;
Le violet ou pourpre : la dignité, la souveraineté, etc....
Le sautoir était une pièce de riche étoffe disposée en croix de Saint André, suspendue aux côtés du destrier(cheval), pour aider le cavalier à se mettre en selle.
Du haut des casques, pendaient des pièces d’étoffes appelées lambrequins, elles étaient destinées à rafraîchir l’amure par la ventilation produite par les mouvements.
LES BLASONS DE LA MAISON de ROYE ET DE SES ALLIANCES.