Eléonore de Roye 1535/1564
Eléonore de Roye
naquit au château de Châtillon-le-Long, le 24 février 1535 ;
Elle
était d'une grande beauté, « un peu altière, mais bonne et généreuse.»
Son portrait se voit dans une galerie du château de Tilloloy. Eléonore hérita des possessions du fief de Roye, dont le chef-lieu était dans un hôtel près du château de Roye ; il comprenait la justice haute, moyenne et basse sur tous les habitants et sur toutes les terres des communes de Carrépuits, Saint-Mard en partie, le Chessoy, Lignières-les-Roye et Crapeaumesnil.
L'héritière de Roye épousa, à l'âge de seize ans, le 22 juin 1551, Louis 1er de Bourbon, prince de Condé, et devint, par cette alliance, la bisaïeule du grand Condé et la tante du roi Henri IV.
Le mariage fut célébré en juin 1551, au château de Plessy les-Roye par le cardinal de Bourbon, oncle et tuteur du prince. Le seigneur et dame de Roye assignèrent à leur fille aînée 12,000 livres de rente, pour en jouir, 6.000 le jour des épousailles et les autres 6.000 après le décès des dits seigneur et dame.
Eléonore faisait passer dans le domaine des princes de Condé. Buzancy. Muret, Villers-Hélon.
De ce mariage naquirent 3 filles et 4 fils dont l'aîné fut, Henri Ier de Bourbon, prince de Condé.
L'année suivante, au mois de décembre, Éléonore mit au monde, au château de la Ferte-sous-Jouarre, un fils du nom d’Henri 1er de Bourbon.
Eléonore de Roye, protestante ardente, soutint son mari dans ses luttes pour le triomphe de la religion réformée ; elle prit part à tous les événements, et plusieurs fois sa vie fut en danger.
Mais ses forces physiques trahirent son courage ; affaiblie par la maladie, épuisée par les émotions, elle sentit sa fin venir, prit avec calme toutes ses dispositions testamentaires et s'éteignit dans son château de Condé-en-Brie, le 23 juillet 1564.
Sa mort fut annoncée au prince par le ministre Laboissière, qui soutint son courage, car Condé était inconsolable ; il appela près de lui ses enfants et resta avec eux pour rendre à sa femme les derniers devoirs.
Le corps de Eléonore fut transporté à Muret et inhumé, sans pompe, dans la sépulture de ses ancêtres ; le cercueil en plomb était porté par des gentilshommes, suivis de la noblesse et d'une foule innombrable de peuple, qui pleurait la perte d'une princesse