LA MAISON de ROYE BRANCHE de ROYE du PLESSIER 1380/1551 Histoire des Personnalités.

 La branche de Roye du Plessier (par son mariage) débute en 1380 avec Mathieu III fils de Mathieu I après le décès de Mathieu II (sans descendance) fils de Jean II et petit-fils de Mathieu I. Elle se termine par Charles II de Roye unique héritier male de Charles I décédé à l’âge de 18 ans en 1551.

 
Mathieu III de Roye 1280/1359
Fils de Mathieu I.
Seigneur de Roye du Plessier,
Devint seigneur de Roye par l'extinction de la branche aînée.
Il était seigneur du Plessier et d'Aulnoy (Aisne); il avait acheté la terre du Plessier en 1323, et sa femme Marguerite de Ville lui céda en 1328 tous ses droits sur cette seigneurie.
Le Village Plessier, prit le nom de Plessier-de-Roye, les sires de Roye y possédant un château.
Près du Plessier est le village de Roye-sur-Matz, qui tire encore son nom de la famille de Roye ;
Le village de Roye-sur-Matz renferme une église assez curieuse ; elle est bâtie sur un bloc de grès qui a environ trente mètres de longueur. Sa dimension et l'absence de tout rocher semblable, donne lieu de penser que ce roc est un monument druidique que l'on aura renversé pour établir dessus un édifice religieux. On y voyait quelques vitraux qui représentaient des personnages de la famille de Roye. Détruite en 1918 elle fut reconstruite par la suite.
Mathieu de Roye III  servit sous le connétable, Raoul Ier de Brienne, en 1337
 
Dreux de Roye
Seigneur de Cangy
Il servit en Flandre en 1338, 1356, 1385 et 1386.

Jean de Roye III dit le Baudran /1402
Fils de Mathieu III
Seigneur de Laigny, de Savilly, de Bethencourt et d'Esquevilly; qui servit sous le roi de Navarre , dans la compagnie du seigneur de Roye son cousin, en 1352; en celle du comte de Dammartin en 1364, et sous le connétable de Fiennes en 1368;
Seigneur de Lagny, près de Noyon. Il habitait le château-fort flanqué de tours et de murailles, élevé sur la montagne, et qui fut pris par le duc de Bourgogne. Jean de Roye fut, en 1399, capitaine-gouverneur de la ville de Saint-Quentin jusqu'à sa mort il fut inhumé à l’abbaye d'Orchamps, dans la chapelle de Roye.

Marie de Roye
fille de Mathieu III de Roye
Elle épousa, vers 1337, Robert de Clary, dit Fauvel,
Un vaillant chevalier.
Le roi d'Angleterre ayant promis une grande récompense à celui de ses chevaliers qui l'emportait en vaillance sur les Français, le sire de Courtenay passa la mer et vint défier le sire de la Trémouille, qu'il vainquit en champ clos. Le sire de Courtenay fut comblé d'honneur et de présents, se vantant qu'il n'avait pas trouvé un chevalier français en état de lutter avec lui. Comme il tenait de pareils discours, chez la comtesse de Saint-Pol, au château de Ham, le sire de Clary, chevalier languedocien, époux de Marie de Roye s'en offensa et le défit.
« Les deux champions, étaient bien armés ,Ils coururent à cheval l’un sur l'autre ; à la seconde joute, le sire de Clary atteignit le chevalier anglais d'un coup de son glaive, lui perça tout outre sa targe (bouclier) parmi l'épaule, tant que le fer passa outre et l'abattit de cheval. »
Le sire de Courtenay fut obligé de s'avouer vaincu. Le duc de Bourgogne fut très courroucé de ce que le sire de Clary de Roye avait ainsi acquis cet honneur aux dépens de son chambellan de la Trémouille ; il voulut le faire punir de mort pour avoir combattu sans l'ordre du roi.
L'époux de Marie de Roye fut obligé de se tenir longtemps caché, avant d'obtenir son pardon.
Ce seigneur mourut vers 1360 et fut enterré dans l'église du Plessier-de-Roye

Mathieu IV de Roye 1308/1380
Fils de Mathieu III
Dit le flamand dit le grand baron de Picardie.
Seigneur d'Aunoy et Plessier de Roye, Vicomte de Busancy.
Maître des arbalétriers de France.
Mathieu IV, dit : le Flamand était seigneur de Roye, du Plessier et d'Aulnois. Il fut ainsi surnommé parce qu'il servit longtemps en Flandre, sous le connétable d'Eu, et fut chargé de traiter de la paix avec les Flamands.
Il participa au commandement de la bataille de Cassel.
En 1337 il servit en Flandres sus le connétable Raoul comte d’Eu et de Guyenne.
En 1340 il fut l’un des chefs de l’armée du duc de Normandie qui servit en Flandres.
En 1343 il fut un de ceux qui accompagnèrent Jean duc de Normandie en Bretagne et le seigneur de Fresnes au secours de Charles de Blois.
En 1346 1347, 1348, 1349 Mathieu fut élevé à la dignité de : Grand- Maître des Arbalétriers de France par Philippe de Valois, en récompense de ses services. Les fonctions de cet officier étaient très importantes « de son droit, il avait toute la Cour, garde et administration, avec la connaissance des gens de pied étant en l'ost, où chevauche le roi et de tous les arbalétriers, des archers, des canonniers, des charpentiers et de toute l'artillerie de l'ost. »
1347 obtient le traite de paix avec les Flamands (17/06/1347) administre la baronnie de Coucy pendant la minorité du fils de Catherine d’Autriche,
Il négocia la paix avec les Flamands, le 17 juin 1347, administra la baronnie de Coucy pendant la minorité du fils de Catherine d’Autriche et racheta, en 1357, les seigneuries d’Aulnay-sur-Iton et de Portes. Il partagea ses biens en 1375, après le décès de son fils aîné.
En 1348 il eut avec le seigneur de Coucy le commandement de l'armée que ce prince y mena par ordre du roi
En 1351 Il servit avec 11 écuyers sous le duc de Bourbon dans les guerres de Picardie
En 1352 en la même province avec trois chevaliers et 21 écuyers sous le roi de Navarre.
En 1353 il servit en Normandie sous le maréchal d'Audenehan et de là en Gascogne, en Poitou et en Saintonge sous Charles d'Espagne, connétable de France.
En 1354 il se trouva avec le roi en la ville de Boulogne le 29 mars
En 1356 Mathieu de Roye était à la bataille de Poitiers avec Dreux de Roye; ils combattirent ensemble près du roi Jean. Après la défaite des Français, Mathieu fut chargé de défendre Poitiers contre les attaques des Anglais. Le sire de Roye avait mis la nuit à profit pour faire armer les bourgeois, passer une revue exacte des fortifications et prendre connaissance de la place. Ce fut avec surprise que Mathieu vit l'armée victorieuse défiler aux pieds des remparts, sans faire aucune démonstration hostile.
En 1358 il était devant Paris avec l’armée du Régent.
En 1359 il défia avec le seigneur de Roye son cousin 40 lances et 300 hommes d’armes le duc de Comminges qui, parti du Hainaut, allait opérer sa jonction avec le roi d'Angleterre assiégeant la ville de Reims.
En 1360 Il passa en Angleterre avec les princes et les grands seigneurs du royaume. Ils ramenèrent le roi Jean en France.
En 1362 il servit en Normandie avec Philippe de Navarre à la tête de 5 chevaliers et 16 écuyers.
Il aida à réduire les forts de Romilly et d’Esquernon qu’occupaient les anglais
En 1363 il continua en Normandie avec 8 chevaliers 35 écuyers et neuf archers.
En 1364 Mathieu était, avec le duc de Bourgogne, à la bataille de Cocherel, où il se distingua sous les ordres de Du Guesclin.
En 1367 le 16 mars Mathieu de Roye fut élu, par les habitants de Compiègne, pour être le Capitaine-gouverneur de leur ville, et le roi Charles V confirma cette élection par des lettres expédiées à Compiègne, le 3 avril de la même année. Il touchait comme Capitaine trois cents livres de gages.
Son nom se voyait dans la salle de l'Hôtel-de- Ville de Compiègne ; au-dessus de l'écusson de Roye se lisaient ces mots :
« Mathieu, sire de Roye, chevalier, Conseiller du roi, élu le 16 mars, Continué le 3 avril 1367 Capitaine de cette ville, des forts de Choisy, visiteur des pays circonvoisins. »
Mathieu avait à Compiègne son hôtel, qui s'appelait ; Hôtel de Roye; en 1574, une partie de cet immeuble fut achetée par J. Charmolue et offerte à la Ville pour faire un établissement destiné à l'instruction de la jeunesse (rue d’Hum).
En 1379 A sa prière le Roi accorda rémission a son maître-d’hotel de la mort d’un homme qu’il avait tué pour se défendre.
Mathieu de Roye mourut en 1380, à son château de Muret, qu'il possédait du chef de sa femme Jeanne de Chérisy, fille unique de Jean vicomte de Busancy et de Péronnelle de Nesle, qu'il avait épousée en 1350. Il fut enterré dans la célèbre abbaye de Longpont, à laquelle il avait donné un demi-muid de blé, à prendre sur son moulin d'Aulnois, avec quarante sols de rente, pour faire dire son anniversaire. Sa tombe en cuivre, était dans le milieu de la salle capitulaire ; il y était représenté couvert de sa cotte d'armes armoiriée de ses blasons, avec l’épée et le casque à sa droite, sommé d'une couronne d'argent, qui était celle de duc, ses pieds étaient appuyés sur le dos d'un lévrier. Sur la même tombe était aussi figurée sa femme Jeanne, dont la jupe était armoiriée de ses blasons : d’or à la fasce d’azur.

Guy de Roye 1345/1409

Fils de Mathieu IV
Vicomte de Buzancy fut d'abord chanoine de la Cathédrale de Noyon, puis doyen de la Collégiale de Saint-Quentin, en remplacement de son oncle Pierre ; il donna à cette église, en 1404, plusieurs biens qui lui appartenaient dans le village de Clastres, provenant de la succession de ses oncles Dreux et Jean de Roye. Le Chapitre s'obligea, par reconnaissance, à célébrer certains services pendant sa vie et après sa mort ; au Mémento de la messe capitulaire, un enfant de chœur allait rappeler au célébrant le souvenir de Guy de Roye.
Guy devint ensuite évêque de Verdun, de Dôle, de Soissons, archevêque de Sens, où il donna l'aigle du chœur de la cathédrale, de Tours, et métropolitain de Reims. Ce fut lui qui, en 1399, fonda le collège de Reims à Paris ; il acheta, à cet effet, l'hôtel de Bourgogne sis sur le Mont-Saint-Hilaire.
Guy de Roye, le 28 avril dimanche de Quasimodo 1408, tint un concile provincial dans sa métropole de Reims, auquel assistèrent Pierre de Savoisy, évêque de Beauvais, l’évêque de Noyon et les autres suffragants. L'assemblée fut haranguée par le célèbre Gerson, comme duc et pair de France.
En 1401, Guy de Roye s'opposa aux impôts excessifs proposés par les ducs d'Orléans et de Bourgogne, pendant la démence du roi Charles VI.
L'archevêque de Reims mourut d'une façon tragique ; envoyé au Concile de Pise, il s'y rendit en compagnie de plusieurs prélats. Arrivé à Voltéri, près de Gènes, un maréchal de sa suite se prit de querelle avec un soldat du lieu et le tua. Cet accident causa une sédition parmi le peuple, qui envahit la maison du prélat; Guy voulut descendre de sa chambre pour apaiser le tumulte, mais en sortant, il fut frappé d'un trait d'arbalète qu'un des habitants tira par une fenêtre. Guy de Roye mourut de cette blessure, le 8 juin 1409, et fut transporté dans la cathédrale de Saint - Laurent de Gènes, où il fut enterré.
Guy de Roye est l'auteur d'un livre intitulé : Doctrinal de la Sapience.
C’est lui qui fonda le Collège de Reims à Paris.
Les armes de Guy étaient: De gueules à la bande d’argent au lambel d'azur.
Guy de Roye était vicomte de Busancy ; comme il se tenait près du pape Clément, à Avignon, il confia la garde du château de Busancy à Jacquemin de Saint-Gilles qui le gouverna pendant sept ans.

La seigneurie de Busancy avait été apportée dans la Maison de Roye par Jeanne de Cherisy c'était une des quatre vicomtes du comté de Soissons ; le seigneur de Busancy jouissait de nombreux privilèges : ses sergents pouvaient, sur ses terres, porter l'arc, le carquois et la verge ; ils avaient le droit d'arrêter les malfaiteurs et de les faire enfermer trois jours dans l'abbaye de Saint-Crépin de Soissons.

Mathieu de Roye dit Tristan,
Fils de Mathieu IV
seigneur de Busancy et du fief du Metz, suivit le duc d'Anjou, lors de la réduction de la Guyenne en 1377, et donna des preuves de son courage au siège de Duras.
Trois ans après, il servait en Flandre, sous les ordres du connétable de Clisson, et fut fait prisonnier. Tristan de Roye passa ensuite en Espagne, avec les troupes que son frère Regnault y conduisit pour le service du roi de Castille.
Il combattit en Hongrie en Espagne et à Naples.
Il fut un compagnon de du Guesclin.
Mathieu qui avait épousé Jeanne de Montchevray, dame de Bersa (1380), mourut en Espagne, sans postérité.
Son corps fut ramené en France et enterré dans la salle du chapitre de l’abbaye de Longpont, du côté de l'auditoire, près de ses père et mère.
Sur sa tombe en marbre, recouverte d'une lame de cuivre, il était représenté vêtu de sa cotte d'armes, ceint de l'épée, avec le casque en tète, la visière levée et l'écu attaché à l'épée, chargé : de la bande d'argent au lambel d’azur à trois pièces .

Raoul de Roye
Fils de Mathieu IV
entra dans les ordres ; il fut moine à l'abbaye de Saint-Médard de Soissons, puis prieur de l'abbaye de Ressens, abbé de Saint-Lucien de Beauvais (1383), en remplacement de Foulques de Chanac, nommé évèque d'Orléans. Il prêta serment d'obéissance entre les mains de Nicolas Dormans, évèque de Beauvais.
Raoul s'appliqua à réparer les désastres causés à son monastère par les troupes anglaises.
En 1391, Raoul passa à l'abbaye de Corbie, comme cinquante-quatrième abbé, par les bonnes grâces de Charles VI ; il fut reçu en grande pompe le jour de la Pentecôte. C'est alors qu'il était à la tète de cette abbaye, que fut restaurée, en 1399, la châsse d'or et d'argent qui renfermait les reliques d'Adélard, abbé de Corbie ; on consacra quatre-vingts marcs d'argent à cette restauration.
La réintégration dès reliques dans la châsse réparée, eut lieu le 2 janvier de Tannée suivante, en présence des abbés de Saint-Lucien de Beauvais, de Saint-Fusden-au- Bois, de Breteuil, de Moreuil et d'autres religieux.
Raoul jouissait de l’estime particulière de Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne ; aussi fut-ce avec grand chagrin que le Prince apprit la mort de l'abbé, survenue dans la nuit même de son arrivée à Corbie, le 11 août 1418. Il s'était démis de ses fonctions l'année précédente.
Raoul fut inhumé sous les cloîtres de l'abbaye, dans la chapelle de Sainte-Bathilde, qu'il avait fait décorer et dans laquelle il avait préparé sa sépulture.

Dreux de Roye,
Fils de Mathieu IV
dit Lancelot, seigneur de Launoy, maître des eaux et forêts du Languedoc; il mourut célibataire à Nicopolis lors de la croisade contre les turcs.

Béatrix de Roye,
Fille de Mathieu IV
« La belle » épousa Jean de Chatillon , sieur de Basoches et vidame de Châlons.
Béatrix joignait à une figure charmante toutes les qualités du cœur et de l'esprit.

Béatrix de Roye mourut au mois de décembre 1388 , son mari, qui la chérissait beaucoup, en conçut un tel chagrin qu'il en devint fou.

Elle fut enterrée à l'abbaye de Longpont, auprès de son frère Mathieu .

Regnault de Roye 1348/1396
Fils de Mathieu IV
Chevalier
Chambellan de Philippe de Valois.
est une des illustrations de la Maison de Roye. Regnault il fut l'un des plus adroits chevaliers de son temps, et se distingua dans les tournois ;
En1370 il accompagne Louis II duc de Bourbon à la guerre de Grenade.
En 1385 il conduisit 800 hommes bien armés au secours du roi de Castille.
en 1389 la passe d'armes de Saint-Englevert a immortalisé son nom.
Regnault de Roye forma une confraternité d'armes avec Jean-le-Meingre de Boucicault, vaillant capitaine ; tous deux convinrent de parcourir l'Europe en redresseurs de torts. Ils partirent accompagnés de vingt écuyers et allèrent à Venise. Ils y arrivèrent (1393) au moment où le doge A. Verniers s'unissait au duc de Milan contre Carrara, tyran de Venise. Le Doge invita les chevaliers à lui prêter l'appui de leurs bras ; ils refusèrent, ne voulant pas se battre contre des princes chrétiens en paix avec la France. Ils allèrent à Constantinople et demandèrent au Sultan un sauf-conduit, qui leur fut accordé ; Amurah accueillit Regnault de Roye et son frère d'armes avec la plus haute distinction. Ils obtinrent la permission d'accompagner l'armée dans son expédition contre le soudan Aladin. Ils assistèrent aux différents engagements sans tirer l'épée.
Regnault de Roye et son compagnon partirent ensuite pour la Syrie (1387) et arrivèrent à Jérusalem; là, ils apprirent que Philippe d'Artois, revenant de visiter les lieux saints, avait été retenu prisonnier et conduit à Damas. Boucicault y accourut et fit des démarches pour obtenir son élargissement; n'ayant pu réussir, il partagea, pendant quatre mois, la captivité du prince. Regnault était allé en France chercher la rançon du comte d'Eu, il l'apporta et Philippe devint libre. (1388.)
Ce fut à l'issue de l'expédition de Gueldre et de la trêve avec l'Angleterre, qu'eut lieu la passe d'armes d'Englevert. Pendant trente jours, accompagné du célèbre Boucicault et du sire de Sempy, Regnault de Roye jouta contre les chevaliers anglais, et toujours à l'honneur de la chevalerie française ; il avait alors trente-trois ans.C'était à l'entrée du joli mois de mai 1389, la plaine d'Englevert offrait un vaste tapis de verdure émaillé de fleurs ; la lice était spacieuse, de riches tentures ornaient l'amphithéâtre, les stalles étaient occupées par de nobles dames dont la beauté était rehaussée encore par l'éclat de leurs parures. Les trois chevaliers avaient fait publier en Angleterre en Espagne et en France que, pendant trente jours, ils attendraient : « tous venants, prêts et appareillés de livrer la joute à tous les chevaliers et écuyers qui les en requerront, sans faillir jour, excepté les vendredis. »
La plaine était remplie de chevaliers, de pages et de hérauts d'armes ; le roi Charles VI lui-même assistait à ces joutes, sous un déguisement.
Le jour venu, Regnault se rendit avec ses compagnons dans la tente qui lui était réservée il fit suspendre aux branches d'un orme son boucher orné de ses armes. Il portait : écartelé au 1 et 4 d’une bande et au 2 et 3 d'une fasce. Supports : deux oiseaux. Cimier : une tête de sanglier. Bientôt un chevalier anglais, le comte Maréchal, envoya heurter l'écu de guerre de Messire de Roye. Aussitôt, Regnault sortit de son pavillon, armé de toutes pièces et monta sur un cheval qu'un page lui tenait prêt ; on lui boucla sa targe au cou, il prit sa lance et descendit dans l’arène. Les deux chevaliers s'éloignèrent chacun à l'extrémité opposée de la lice, puis éperonnèrent leurs chevaux en venant tous deux l'un contre l'autre ; mais, à cette première joute, ils ne purent se rencontrer. A la seconde passe, Regnault fut enferré et rompit sa lance. A la troisième, une lutte acharnée s'engagea entre les deux champions et se férirent de tel façon, sur leurs heaumes, que des étincelles de feu en saillirent ». Enfin, le comte Maréchal fut desheaumé et se retira de la lice.
Regnault se mesura successivement avec Pierre de Courtenay, Guillaume Seymour, Henri de Duras et d'autres chevaliers, toujours avec succès.
« Un gentil chevalier bien joutant » vient se poser devant Messire de Roye ; Regnault monte à cheval et, la lance au poing, court sur son adversaire, mais les lances s'émoussent contre leurs armures de fer. Alors ils mettent le glaive à la main et s'élancent l'un sur l'autre de toute la vitesse de leurs chevaux ; le choc est tel que les armes s'échappent de leurs mains. Echauffés par la lutte, ils veulent en finir ; ils recommencent le combat à outrance. Le sire de Roye reçoit sur son casque un coup terrible qu'il pare avec son bouclier ; Regnault tenant sa lance en arrêt, perce le bouclier du chevalier anglais, lui traverse le bras de part en part et brise son arme dans la plaie. Aussitôt les Héraults d'armes font cesser le combat et l'on s’empresse auprès du chevalier blessé.
Puis Regnault retourna parmi les siens; il reçut les félicitations des Français et des Anglais, tant avaient été grandes l'habileté et l'adresse qu'il avait déployées dans cette journée.
Le roi Charles VI récompensa les trois chevaliers par un don de deux mille écus d'or. Les Trouvères du temps ont chanté les hauts faits de nos chevaliers .
Regnault fut chambellan du roi Philippe-de-Valois, seigneur de Milly, proche Clermont, puis seigneur de Biare, près Roye ; il avait acheté cette seigneurie le 18 juin 1302. Regnault servit en Flandre avec cinq chevaliers et quarante écuyers ; il assista à la bataille de Rosebecque. Puis, avec Jean de Bracquemont, Regnault alla en Espagne faire la guerre contre le roi de Portugal ; pendant une suspension d'armes, Regnault de Roye envoya un cartel à Jean de Hollande, connétable du duc de Lancastre. La lutte fut brillante, et Messire de Roye y déploya toutes les qualités d'un habile chevalier.
En 1396, Regnault se joignit à Enguerrand de Concy et à d'autres chevaliers pour aller en Palestine.
Le siège de Nicopolis traînant en longueur, Regnault de Roye, le sire de Coucy et d'autres seigneurs, pour se distraire, faisaient des courses dans les environs. Un jour, ils partiront à la tête de cinq cents lances et de cinq cents arbalétriers, tous à cheval ; mais il arriva que les Turcs, fatigués de ces courses continuelles, avaient résolu de se mettre en embuscade, à l'effet de tailler en pièces les traînards et les maraudeurs : dans ce dessein, ils s'étaient embusqués, au nombre de plus de quinze cents, derrière un défilé, où ils pensaient que quelques troupes de chrétiens pouvaient passer. Ils y attendaient depuis deux jours quand plusieurs chevaliers de la suite du sire de Coucy, qui marchaient en avant, les y découvrirent sans être aperçus. Ils retournèrent aussitôt auprès des leurs pour annoncer la présence des Turcs ; tous se réjouirent de rencontrer enfin une occasion de combattre des mécréants, et le sire de Coucy s'écria : « II nous faut voir de plus près quelles gens ce sont puisque nous sommes venus si avant, nous ne départirons pas sans les combattre, car, si le contraire se faisait nous recevrions un blâme » c’est vrai !répondirent les chevaliers tous d'une voix. Chacun apprêta ses armes, ressangla son cheval et s'avança avec ardeur au-devant de l’ennemi. Les Chrétiens arrivèrent près d'un petit bois qui les séparait des Turcs et les cachait à leur vue. Alors Enguerrand de Coucy faisant arrêter ses compagnons, et propose une tactique en s'adressant à Regnault de Roye et au sire de Sempy . Les chevaliers se rendirent à cet avis.
Ils partirent en avant, au nombre de cent lances des mieux montés. Quand les Turcs les aperçurent, croyant n'avoir affaire qu'à une poignée d'hommes, ils les accueillirent avec les cris d'une joie sauvage, s'imaginant déjà les tenir, ils s'élancèrent en désordre pour les combattre. Mais les soldats de Regnault tournèrent bride aussitôt, firent mine de s'enfuir et les attirèrent dans l'embuscade, où se trouvaient le sire de Coucy avec les autres croisés. Les Turcs les poursuivaient avec tant de confiance et d'ardeur, qu'ils traversèrent le bois sans précaution et sans apercevoir ceux qui y étaient cachés. Alors ils se ruèrent tout à coup sur eux, au cri de : « Notre-Dame au sire de Coucy » et les taillèrent en pièces malgré leur nombre. Les Turcs avaient perdu toute assurance en se voyant surpris ; Les chrétiens ne leur firent aucun quartier.
Regnault de Roye trouva la mort au siège de Nicopolis ; son corps fut ramené en France et inhumé dans l'abbaye de Longpont, à côté de ses père et mère.
Regnault de Roye était seigneur de Missy-sur-Aisne du chef de sa femme, Isabelle de Ferrière
  
Jean de Roye
Fils de Regnault de Roye
Les habitants de Missy furent affranchis de la servitude par Isabelle tutrice de Jean , après la mort de son mari.

Jeanne de Roye,
Fille de Regnault
Fut abbesse de Chelles, décédée en 1399.

Jean de Roye III
Fils de Mathieu de Roye IV
seigneur de Cherisy, de Plessier-de-Roye, d’Aulnoy.
Baron de Roye
Succéda à son père Mathieu dans la seigneurie de Roye.
Chambellan et conseiller du roi, Jean.
Connétable d’enguerrand Sire de Coucy
Il obtint en 1393 d’Enguerrand sire de Coucy et comte de Soissons, son cousin, le château de Prémont en Cambrésis aves ses dépendances.
Il fut un des otages envoyés en Angleterre pour le roi Jean-le-Bon; il y demeura jusqu'en 1374, époque à laquelle le connétable du Guesclin l'échangea contre un seigneur anglais.
Le sire de Roye ne se lassa pas de faire la guerre aux Anglais ; il contribua, avec Enguerrand de Coucy, à chasser les anglais de la Guyenne.
En 1375 Il accompagna Enguerrand seigneur de Coucy en Alsace et en Suisse
En 1377 Il fit la guerre en Guyenne sous le Duc d’Anjou et sous le connétable du Guesclin.
Il défendit courageusement, en 1383 avec le vicomte de Meaux , son beau-frère, la ville d'Aire, contre le roi d'Angleterre. Il accompagna en I390 avec sa bannière, le duc de Bourbon en son voyage d'Afrique , et commanda l'avant-garde au siège de Tunis.
Au retour, il fut un des trois notables chevaliers qui furent commis, en 1392 pour être toujours auprès du roi pendant sa maladie ,
Sigismond de Luxembourg roi de Hongrie, étant venu demander du secours en France, le roi envoya des troupes, sous la conduite de Jean de Nevers. Jean de Roye fut au nombre des seigneurs qui prirent du service.
Cette armée partit dans les premiers jours d'avril 1396 et arriva dans la Bulgarie, sur les terres de Bajazet ; elle fut victorieuse après des prodiges de valeur. Ce prince étant revenu à la charge avec le gros de son armée, Jean de Vienne, amiral de France, comprit tout le danger de la situation, à cause de l'infériorité numérique des Français, il engagea chacun à faire son devoir.
La mêlée fat terrible, Bajazet allait succomber lorsque fondant avec ses réserves sur cette poignée de braves, il la mit en déroute. Six fois l'amiral releva l'étendard de la Sainte-Vierge, mais épuisé par la perte de son sang, il succomba.
Jean de Roye couvert de blessures, trouva la mort sur le champ de bataille de Nicopolis.
Son corps fit ramené en France et inhumé à l’abbaye d'Ourscamp, dans la chapelle de Saint -André ou de Béthune.

Mathieu V de Roye.

Mathieu de Roye V recueillit la seigneurie de Roye de son père et les biens de sa cousine Marie de Roye d’Hangest ; son oncle, Guy de Roye, l'archevêque de Reims , dont il fut l'exécuteur testamentaire, lui légua ses terres de Busancy et d'Aulnois, pour lesquelles il rendit aveu, en 1406.
Il acheta, par acte du 17 décembre 1405, le château de Guerbigny : il possédait aussi la seigneurie de Muret avec les fiefs qui en dépendaient.
 peine âgé de vingt ans, Mathieu de Roye fit le voyage de Hongrie et de Bulgarie ; il ramena, pour être déposées à l'abbaye d'Ourscamp, les dépouilles mortelles de son père Jean. Il rapporta, en même temps, un souvenir précieux de la dernière croisade : ce fut le chef de sainte Anne.
A son retour en France, Mathieu déposa la sainte relique dans la chapelle de son château du Plessier et en confia la garde aux religieux du monastère de Valfleury.
Mathieu de Roye ne voulut pas de son vivant, se séparer de la précieuse relique ; mais par son testament, il ordonnait à son fils aîné Guy de Roye , d'enlever de son château, le chef de sainte Anne et de le faire déposer dans la chapelle funéraire de l’église d'Ourscamp.
Mathieu de Roye fut l'un des chefs que Valeran, comte de Saint-Pol, gouverneur de la Picardie, leva contre les Anglais.
Henri V, roi d'Angleterre, profitant des divisions de la Cour, déclara la guerre à la France en juillet 1415. Les Anglais envahissent le sol français et assiègent la ville d'Harfleur. Charles VI faisant appel à toute la noblesse, court au-devant des ennemis ; Mathieu de Roye fut l’un des chefs de l’armée du comte de Saint-pol il vient se ranger sous la bannière royale.
Les armées se rencontrent près du château d'Azincourt et en viennent aux mains. Les mauvaises dispositions prises par les chefs, la témérité de la noblesse française, amènent une défaite désastreuse, malgré la supériorité du nombre le 25 octobre 1415.
Mathieu de Roye après avoir vaillamment combattu, après avoir reçu plusieurs blessures, fut fait prisonnier. Jean IV, sire de Créqui, mari de Jeanne de Roye, et Jean de Hangest trouvèrent la mort dans le combat.
Il ne revint en France qu'après avoir payé une forte rançon.
Le duc de Bourgogne, dont il tenait le parti, le députa en 1434, pour assister au traité de paix qui se faisait à Arras.
Mathieu, devenu veuf, épousa, vers l424, Catherine de Montmorency,
Par cette riche alliance, Mathieu de Roye devint seigneur du fief de La Tournelle ou des Grandes-Tournelles, seigneurie importante, relevant de la salle du roi ; le chef -lieu était à Montdidier,
La seigneurie de la Tournelle s'étendait sur une partie de .la ville et de la banlieue de Montdidier elle comprenait les fiefs situés sur les terroirs de Rollot, d'Assainvillers, de Bains, d'Andechy, de TEchelle-Saint-Taurin, de Fignières, de Marquivillers et les Petites Tournelles, dont le chef-lieu était au Monchel-Ayencourt, qui comptait dans ses dépendances les domaines de Déniécourt et de Foucaucourt.
Catherine de Montmorency tenait la seigneurie des Grandes Tournelles de son frère Jean de Montmorency, mort sans postérité ; elle passa ensuite aux seigneurs de Roye qui furent successivement possesseurs de ce fief.
Le seigneur de Roye mourut vers 1440, et selon son désir, il fut enterré dans l’abbaye d'Ourscamp, auprès de sa femme Marguerite de Ghistelles

Guy de Roye, 1408-1465
fils de Mathieu IV
seigneur
chevalier de la toison d’or
Un des plus grands capitaines de son temps ; il fut gouverneur de la forteresse de Roillot, avec mission de couvrir Montdidier contre les excursions du sieur de Maury, commandant Clermont pour le Dauphin.
Le duc de Bourgogne pour protéger la ville de Compiègne, où il avait mis garnison, fit construire un fort sur la rivière de l’Aisne et en confia le commandement au sire Guy de Roye, qui tenait le parti des Bourguignons, et plusieurs autres hommes de guerre experts et renommés en armes accompagnent le jeune comte de Saint- Pol et Jean de Luxembourg, dans une expédition en Laonnois et en Thiérache, au mois d'octobre 1433. Les habitants de Noyon, par une délibération en février 1432, avaient décidé qu'ils paieraient les dépenses, faites dans cette occasion, par Guy de Roye et le comte de Gaucourt, qu'en outre, « on leur ferait présent de deux ou trois poissons aussi gros qu'on pourrait les trouver. » Guy de Roye fut bientôt nommé gouverneur de la ville de Soissons, mais après le traité d'Arras et la mort de Philippe de Bourgogne, la ville lui fut reprise par Lahire au nom du roi. (1436.)
Guy de Roye joint à d'autres chevaliers picards, sont chargés par le comte d'Etampes, de chasser les Anglais des châteaux de Folleville et de Lafaloise, puis de s'emparer du château de Milly en Beauvaisis, dont la garnison commandée par Pierre de Vignolles, frère bâtard de Lahire, faisait des incursions dans la châtellenie de Roye. Après un siège de trois semaines, la forteresse de Milly fut prise d'assaut, la garnison capitula et le fort fut rasé, à la grande satisfaction du pays environnant. (1437.)
Les Anglais, violant la trêve, s'emparent de Fougères le 24 mars 1449 ; malgré le désaveu infligé au chef de cette expédition Charles VII résolut d'en tirer vengeance et de chasser les Anglais de la Normandie. A cet effet, il charge le comte de Saint-Pol de réunir une armée dans le Vermandois. A son appel, Guy de Roye, Jean d'Applaincourt et d'autres seigneurs viennent se ranger sous sa bannière, à Ailly-sur-Nove, lieu du rendez- vous. Le comte de Saint-Pol va rejoindre le comte d'Eu, ' et se dirige avec son armée, sur Pont-de-l' Arche. La conquête de la Normandie fut une brillante expédition qui couronna le règne de Charles VII, et qui lui valut le nom de Victorieux. Guy de Roye, avec les autres seigneurs picards, prit une part active à toutes les affaires, il se distingua surtout au siège de Pont-Audemer le 8 août 1449 et fut armé chevalier par le roi.
Philippe de Bourgogne lève des troupes dans le Vermandois pour aller dans le duché de Luxembourg reprendre ses domaines, dont le duc de Brabant s'était emparé sur Elisabeth, duchesse douairière. Ces troupes, au nombre de treize cents hommes, étaient commandées par Guy de Roye, Valerand de Moreuil et autres vaillants capitaines. Avant de pénétrer dans le duché de Luxembourg, Guy de Roye, avec d'autres seigneurs picards, fut chargé de s'emparer de la forteresse de Milly située sur la frontière du duché et occupée par Jacquemin de Beaumont. Si le château fut vigoureusement attaqué, il fut aussi vivement défendu, et le duc de Bourgogne fut obligé d'envoyer de rartillerie aux assiégeants ; mais après quelques incidents du siège et la surprise du camp des Bourguignons, Jacquemin de Beaumont abandonna lâchement les siens, et la forteresse tomba aux mains de Guy de Roye.
Il fonda, dans la collégiale de Saint-Florent de Roye, une chapelle dédiée à sainte Anne ; Jeanne de Mailly s'associa à cette fondation. Guy devait au Chapitre, à cause de sa vigne de Bracquemont quatre livres de rente annuelle assise sur l’Hôtel de Saint-Georges et ses dépendances, tenant à la rue du Beffroi.
Guy de Roye mourut en 1463, n'ayant pu accomplir les volontés de son père ; par testament, il chargea Jean de Roye, son frère, de remettre à l'abbaye d'Ourscamp, le chef de sainte Anne. Il fut enterré près de ses père et mère, à Ourscamp, dans la chapelle de Roye ; il donna à l'abbaye trente livres de rentes pour la fondation d'un anniversaire à son intention. Frédéric de Mailly et Pierre d'Orgemont, ses beaux-frères, furent ses exécuteurs testamentaires. Jeanne, après la mort de Mathieu, épousa Eustache de Bouffier, seigneur de Vertaing, dont elle eut un fils, Eustache, qui fit, en 1497, le dénombrement de la terre de Carrépuits qu'il tenait de sa mère douairière de Roye.
Gilles de Roye
Seigneur d’Angart

JEAN IV DE ROYE /1489
fils de Mathieu de Roye
Comte de Roye et de Busancy
Conseiller er chambellan du roi Louis XI
En 1449 il fut fait Chevalier de l’ordre du roi. (chevalier de l’étoile)
Chevalier de l’ordre de la toison d’or.
Il fut l’un des plus riches seigneurs de son siècle par l’apport de nombreux héritages de famille. (Jean de Montmorency, la majeur partiede la maison de Roye à la mort de Guy, Muret, Launoy Busancy de sa sœur Marguerite.)
Jean fut conseillé, chambellan du roi louis XI et l’un des plus puissants seigneurs de Picardie. Il se distingua à la prise de Pont-Audemer ou le Roi lui donna l’accolade et fut créé chevalier par le comte de Danois, lieutenant-général des armées du roi Charles VII
Il reçut des mains du duc de Bourgogne le collier de l’ordre de Saint-André de Bourgogne, dit de la Toison d'Or, dans une assemblée tenue à Saint-Omer, en 1461.
L'année suivante, Jean de Roye fait le dénombrement de la terre de Lafaloise qui lui appartenait du chef de sa mère.
Henri IV logea au château de Lafaloise pendant le siège d'Amiens ;
Jean de Roye se souvenait bien des prescriptions testamentaires de son père et des recommandations de son frère, relativement aux reliques de sainte Anne, mais exécuter les volontés paternelles, c'eut été priver la chapelle du château de son plus bel ornement.
Les Religieux d'Ourscamp eurent connaissance du legs fait par Mathieu de Roye et réclamèrent l'exécution du testamhent. Thibaut de Luxembourg, et après lui Nicolas
Daubenton, abbés d'Ourscamp, firent tous leurs efforts pour obtenir la précieuse relique ; ils s'adressèrent même au Parlement. Jean de Roye n'était pas homme à céder, il eut recours à un expédient: il mit dans ses intérêts Guillaume de Marafin, évêque de Noyon, qui défendit au seigneur de Roye de se dessaisir du reliquaire , et de disposer des reliques en faveur de qui que ce soit Les Religieux ne se tinrent pas pour battus ; ils appelèrent de la sentence de l'évèque de Noyon, et le 14 avril i486, le Tribunal des Requêtes rendit un arrêt qui condamnait Jean de Roye à se dessaisir de son dépôt, et qui ordonnait que, par provisions, la relique fût conduite au château de Garlepont. Le chef de sainte Anne resta trois années dans le château épiscopal ; puis un arrêt du Parlement ordonna la remise définitive à l’abbaye d'Ourscamp. Nicolas Brachet, l’un des conseillers de la Cour, fut même député è Noyon, pour l'exécution de la sentence.
Jean de Roye, après avoir épuisé tous les moyens de défense, consentit à remettre entre les mains de l'abbé d'Ourscamp le reliquaire, qui contenait une partie notable du chef de sainte Anne, enchâssé richement dans un grand vase d'argent doré.
La cérémonie pour la translation au monastère fut fixée au 26 mai 1490; elle eut lieu avec une grande solennité. Les religieux d'Ourscamp, ayant à leur tête l'abbé Nicolas, reçurent le reliquaire des mains de l'Evêque, accompagné du clergé de Noyon, des abbés de Saint-Eloi et de Saint-Barthélémy. Un concours considérable d'habitants et de nobles seigneurs assistaient à cette cérémonie ; parmi ces derniers se trouvait Jean de Roye. Les reliques furent déposées dans la chapelle de Roye, qui fut dédiée à sainte Anne.
Le chef de sainte Anne attirait beaucoup de pèlerins à l'abbaye, surtout le mardi de Pâques et le jour de la fête de la sainte (25 juillet), ainsi que dans l'octave qui suivait.
La reine Marie Leczinska visita la sainte relique et obtint, en 1754, un fragment détaché du morceau principal du chef.
Lors de la tourmente révolutionnaire, les reliques furent sauvées et transférées, le 24 juillet 1807, dans l'église Notre-Dame de Chiry, où elles sont encore l'objet d'un pieux pèlerinage.
Jean de Roye avait épousé Blanche de Brosse, fille de Jean de Brosse, seigneur de Boussac et Maréchal de France ; il en eut une fille Marie et un fils Antoine.
Marie de Roye 
Fille de Jean IV
 fut mariée, en 1480, à Philippe de Bourgogne, comte de Nevers et de Rozoy-sur-Serre, fils naturel de Jean de Bourgogne ; elle lui apporta en dot le château de Quierzy . Philippe de Bourgogne, ayant perdu sa femme, entra au couvent des Cordeliers qu'il avait fondé en 1489, dans le château d'Ëstienne, près de Mazières, et mourut en 1522. Devenu veuf, Jean de Roye épousa en secondes noces, à Auxi-le-Château , le 24 janvier 1462, Marguerite Du Bois de Fiennes, fille de Jean Du Bois, seigneur de Noyelles, et de Catherine de Gaumesnil; elle était sœur d'Antoine Du Bois, évêque de Béziers, et veuve de François, comte de Larochefoucault. Philippe de Crevecœur, gouverneur de Picardie, assista à son mariage.
Antoine de Roye 
 qui succéda à son père à la tète de la seigneurie.
Florent de Roye, 
 qui donna naissance à la branche des comtes de Roye-Wicken. Florent, chevalier, seigneur de Guerbigny, de Muret, d'Epagny en partie, par la succession de Barbe de Soissons-Moreuil , épousa Jeanne de Ghistelles, dont il eut deux enfants :
-Bernard de Roye
-Marie de Roye.
Jean IV de Roye mourut en 1498 et fut inhumé dans l'abbaye d'Ourscamp, près de ses ancêtres.
Catherine sa veuve, se remaria l'année suivante, à Ollivier de la Vemade, fils de Jean, seigneur de Querdes, et de Catherine de Harcourt. Ollivier de la Vemade, était ambassadeur en Angleterre, pour le roi François 1er.

ANTOINE DE ROYE
Antoine de Roye, fils de Jean IV, devint seigneur de Roye par le décès de son père ; il était jeune encore et fut émancipé le 5 octobre 1489.
Il commença ses premières armes dans les guerres du Milanais et de Naples avec Ollivier de la Vemade, le second mari de Marguerite Du Bois, et le chevalier Bayard. Ils assistèrent à la bataille et au siège de Ravenne, que les Français emportèrent d'assaut en 1511.
Antoine de Roye revint en France et suivit le roi François 1er en Italie ; il combattit vaillamment et trouva la mort dans la matinée du second jour de la bataille des géants (Marignan) le 14 septembre 1515.
Le seigneur de Roye s'était allié à la famille de Roucy par son mariage avec Catherine de Sarrebruck, comtesse de Roucy, fille de Robert V, comte de Braine, et de Marie d'Amboise. Catherine lui apporta en dot les terres de Roucy et de Pierrepont, la baronnie de Nizy-le-Comte
et la vidamie de Laon ; elle forma la branche des Roye-Roucy.
Titre repris par la branche de Roye de la Rochefoucault
Le corps d'Antoine fut ramené en France et enterré dans l’église de Muret ;
Antoine de Roye laissa à sa femme Catherine de Sarrebruck :
-Charles de Roye qui succéda à son père
-Jean ; décédé jeune
-Anne ; décédée jeune
-Marie, décédée jeune

CHARLES DE ROYE
Charles de Roye naquit au château de Muret, le 15 janvier 1510 ; il était, par la mort de sa mère Catherine, seigneur de Roye, comte de Roucy et de Braine, vicomte de Busancy et de Commercy, seigneur du Plessier-de-Roye, de Pierrepont, Nisy, Chacrise, Loisy, Bricquemay, Hartennes, Coulommiers, Taux, Villemontoire, Nanteuil et Vidame du Laonnois.
Charles de Roye paraît le 1er septembre, pour l’état de la noblesse, dans l'assemblée tenue à Clermont pour la rédaction des coutumes, en qualité de baron de Conti, châtelain de Breteuil, seigneur d'Ailly-sur-Noye et de Sourdon. Il assista, pour le même sujet, à Crécy-en- Valois, où il est qualifié de gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, comte de Roucy, châtelain de Roye et seigneur de la Tournelle.
Le 17 août 1528, Charles épousa, en présence du roi François 1er, au château de Saint-Germain-en-Laye Madeleine de Mailly fille et héritière de Ferry de Mailly, seigneur de Conti, et de Louise de Montmorency.
Le roi Henri II, par lettres-patentes du 15 décembre 1547, fit don à Madeleine de Mailly, dame de Roye « sa très chère et très aimée cousine », de tous les droits et devoirs seigneuriaux dans les terres des dots et douaire de la reine Léonore, sa belle-mère, outre les dons, gages, pensions et bienfaits accordés à sa dite très chère et aimée cousine, Madeleine de Mailly, « pour les bons et agréables services par elle rendus à la reine Léonore. »
Madeleine apporta à Charles de Roye, la seigneurie de Conti, qui passa plus tard à Eléonore de Roye, puis à la Maison de Condé ; comme seigneur de Conti, Charles percevait à Amiens, pour droit de cayage deux deniers sur chaque pièce de vin descendant la rivière de la Somme.
Charles de Roye suivit la carrière des armes ; il se trouva au siège de Perpignan, en 1542, et suivit François 1er en Languedoc et à la Rochelle. Il mourut le 15 janvier 1554, à l'âge de quarante-cinq ans, au château du Plessier-de-Roye et fut enterré à Muret.
Il laissa de sa femme plusieurs enfants élevés dans la religion réformée que Madeleine de Mailly avait embrassée ; ces enfants furent :
Charles de Roye, mort du vivant de son père, à l'âge de dix-huit ans.
Eléonore de Roye.
Charlotte de Roye. 
En seconde noce Madeleine de Mailly épousa
Gaspard de Coligny Maréchal de France qui fut chef des Huguenots.
La Maison de Roye, n'ayant plus d'héritier mâle, la seigneurie de Roye tomba entre les mains d’Eléonore.
Eléonore de Roye 
naquit au château de Châtillon-le-Long, le 24 février 1535 ; 
Elle était d'une grande beauté, « un peu altière, mais bonne et généreuse.» Son portrait se voit dans une galerie du château de Tilloloy.
Eléonore hérita des possessions du fief de Roye, dont le chef-lieu était dans un hôtel près du château de Roye ; il comprenait la justice haute, moyenne et basse sur tous les habitants et sur toutes les terres des communes de Carrépuits, Saint-Mard en partie, le Chessoy, Lignières-les-Roye et Crapeaumesnil.
L'héritière de Roye épousa, à l'âge de seize ans, le 22 juin 1551, Louis 1er de Bourbon, prince de Condé, et devint, par cette alliance, la bisaïeule du grand Condé et la tante du roi Henri IV.
Le mariage fut célébré en juin 1551, au château de Plessy les-Roye par le cardinal de Bourbon, oncle et tuteur du prince. Le seigneur et dame de Roye assignèrent à leur fille aînée 12,000 livres de rente, pour en jouir, 6.000 le jour des épousailles et les autres 6.000 après le décès des dits seigneur et dame.
Eléonore faisait passer dans le domaine des princes de Condé. Buzancy. Muret, Villers-Hélon.
De ce mariage naquirent 3 filles et 4 fils dont l'aîné fut, Henri Ier de Bourbon, prince de Condé.
L'année suivante, au mois de décembre, Éléonore mit au monde, au château de la Ferte-sous-Jouarre, un fils du nom d’Henri 1er de Bourbon.
Eléonore de Roye, protestante ardente, soutint son mari dans ses luttes pour le triomphe de la religion réformée ; elle prit part à tous les événements, et plusieurs fois sa vie fut en danger.
Mais ses forces physiques trahirent son courage ; affaiblie par la maladie, épuisée par les émotions, elle sentit sa fin venir, prit avec calme toutes ses dispositions testamentaires et s'éteignit dans son château de Condé-en-Brie, le 23 juillet 1564.
Sa mort fut annoncée au prince par le ministre Laboissière, qui soutint son courage, car Condé était inconsolable ; il appela près de lui ses enfants et resta avec eux pour rendre à sa femme les derniers devoirs.
Le corps de Eléonore fut transporté à Muret et inhumé, sans pompe, dans la sépulture de ses ancêtres ; le cercueil en plomb était porté par des gentilshommes, suivis de la noblesse et d'une foule innombrable de peuple, qui pleurait la perte d'une princesse « aussi bonne et aussi charitable, » Le ministre Perrucel prononça son oraison funèbre sur le LYII chapitre d'Isaïe.
Sur sa tombe fut placée cette épitaphe :
Cinq ans après la mort de Eléonore, le prince de Condé mourait sur le champ de bataille de Jarnac, assassiné par Montesquiou, capitaine des gardes suisses du duc d'Anjou ; couvert de blessures, tombé de cheval, il avait donné son gantelet à un gentilhomme, lorsque le capitaine, reconnaissant Louis de Bourbon, lui tira, un coup de pistolet dans la tète et le tua.
Le duc d’Anjou fit transporter le corps de Condé à Jarnac, sur une ânesse, « par manière de dérision »; il fut remis au prince Henri de Navarre, qui le fit ensevelir à Vendôme.
Eléonore de Roye laissa sept enfants en six grossesses, parmi lesquels :
Henri 1er de Bourbon - Condé n'était âgé que de seize ans lorsqu'il fut proclamé Lieutenant-général des Huguenots, après la mort de son père. 
 Il épousa, dans le château de Blandy, près de Melun, Marie de Clèves, fille de François, duc de Clèves, et de Marguerite de Bourbon, sœur de Louis prince de Condé, jeune femme accomplie, riche et d'une rare beauté, dont il eut : Catherine de Bourbon.
Henri de Condé échappa au massacre de la Saint- Barthélémy et abjura le Calvinisme ; il fut nommé gouverneur de la Picardie. Puis, obligé de quitter la France, il se retira en Allemagne ; rentré dans sa patrie, il mourut presque subitement, le 5 mars 1588, empoisonné, dit-on, par ses domestiques, à Saint-Jean-D’angély. Ayant perdu sa femme, Henri s'était remarié, le 16 mars 1586, à Charlotte de la Trémouille, dont il eut un fils posthume du nom de Henri II de Bourbon (fils de Henri 1er de Bourbon)
Henri IV le maria jeune à Marguerite de Montmorency ; le mariage fut célébré à Chantilly chez le connétable de Montmorency, (1608).
Le prince de Condé quitta bientôt la Cour et après le mariage du duc de Vendôme, il partit avec sa femme pour Valsery et de là pour sa terre de Muret.
Bientôt Henri quitta la résidence de Muret, où il ne se trouvait pas en sûreté et se réfugia avec sa femme dans aux Pays-Bas.
François de Bourbon, prince de Conty, naquit au château de La ferté-sons-Jouarre, le 19 août 1588; il épousa, ea premières noces, Jeanne de Coêsmes, dame de Bonnestable et de Luce (1582), qui mourut sans postérité à Saint-Arnould - en - Beauce , le 26 décembre 1601.
François suivit la fortune de Henri de Navarre ; il était à ses cotés, lorsque le roi fit son entrée dans la ville d'Amiens, en septembre 1597.
Le prince épousa en 1606, Marguerite de Lorraine, fille d’Henri 1er duc de Guise, dont il eut une fille née an Louvre et qui mourut quelques jours après sa naissance ; elle fut enterrée dans l’église de Saint-Germain-des-Prés.
Henri IV, en reconnaissance des services que François lui avait rendus, l'autorisa à battre monnaie.
François, après la mort d'Henri IV, consacra sa vie à la dévotion ; il mourut sans postérité, le 8 mars 1614, et fut enterré dans l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.
Charles de Bourbon naquit jumeau dans Gandelu, le 31 mars 1561, avec une petite princesse, laquelle mourut peu après être née, « à cause de l'appréhension que la princesse leur mère eut avant d'accoucher, de quelques cavaliers sortis de Château-Thierry, qui la pensèrent surprendre, alors qu'elle s'acheminait pour aller trouver le prince son mari, à Orléans. »
Charles de Bourbon succéda, comme abbé commandataire, à son oncle le cardinal, dans l'abbaye de Saint-Lucien de Beauvais , dans celles de Corbie , d'Ourscamp , de Saint-Denis, de Sainte-Catherine de Rouen ; il fait créé cardinal de Vendôme par le pape Grégoire VIII, et prit le titre de: Cardinal de Bourbon après la mort de son oncle. « C'était, dît de Thou, un prince d'un caractère affable et enjoué, parlant avec une facilité étonnante, aimant les lettres et les savants, mais haïssant souverainement les Protestants. »
Charles de Bourbon mourut à l'âge de trente-deux ans, le 28 juillet 1594, à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.

Charlotte de Roye,  
Sœur de Léonore, née à Montauban en 1537, comtesse de Roucy, épousa le 30 mai 1557, François de La Rochefoucauld, petit-fils de François, en faveur de qui Ia Rochefoucauld, petite ville de l’Angoumois avait été érigée en comté. Il fut expressément convenu que les enfants qui pourraient naître de cette alliance, porteraient le nom et les armes de Roye devant ceux de La Rochefoucauld.
François de Roye de La Rochefoucauld embrassa le parti des Huguenots et combattit à Dreux.
Il se joignit au prince de Condé enfermé dans La Rochelle, à la tète d'un corps d’armée considérable, et se rendit dans le Languedoc pour se réunir aux autres troupes de son parti.
Après la mort de Condé son beau-frère, il s'attacha au roi de Navarre et se trouva au combat de la Rochelle, aux sièges de Lusignan et de Poitiers, au combat du Port-de-Pilles et à la bataille de Montcontour.
Le mari de Charlotte de Roye périt d'une façon tragique ; François se trouvait à Paris, auprès du roi Charles IX, la veille de la Saint-Barthélémy. Le roi qui voulait le sauver, lui dit: « Foucault, ne t’en vas pas, il est déjà tard, nous balivernerons le reste de la nuit. — Cela ne se peut, lui répondit François de Roye, car il faut dormir et se coucher. — Tu coucheras, répartit le roi, avec mes valets de chambre. — Les pieds leur puent, répondit-il adieu, mon petit maître, »
Le roi fut obligé de le laisser partir pour ne pas compromettre, par une indiscrétion, le succès de ses desseins. Quelques heures après, François de Roye de La Rochefoucauld tombait sous le poignard des assassins, le 24 août 1572.
Charlotte de Roye est morte en 1569, laissant six enfants :
Henri, mort jeune, trois ans après son père.
Josué de Roye de La Rochefoucauld, tué au combat d'Arques, le 24 septembre 1589, d'un coup de lance dans l'œil.
Charles de Roye de La Rochefoucauld, comte de Roucy, vidame du Laonnois, baron de Montaigu, de Yemeuil, seigneur de Pierrepont ; il fait à l'évêque de Laon, le dénombrement de la baronnie de Pierrepont, en 1607 ; il mourut, la même année, laissant deux enfants de sa femme, Claude de Gontaut : François II de Roye de La Rochefoucauld et Charlotte.
Benjamin, seigneur de Montignac, mort sans alliance, en 1590.
Madeleine, qui épousa Just-Louis de Toumon, comte de Roussillon.
Isabelle, alliée à Jean-Louis de La Rochefoucauld, son cousin, comte de Randan. 
 Le petit-fils de Charlotte de Roye, François II de La Rochefoucauld, comte de Roye et de Roucy, perdit la terre et la seigneurie de Roye, qui furent adjugées, par arrêt de la Cour du Parlement du 17 août 1630, au profit de Maximilien de Belleforière de Soyecourt, seigneur de Tilloloy, moyennant la somme de quarante mille livres. C'est ainsi que le domaine de Roye sortit de la Maison des sires de Roye, après lui avoir appartenu pendant plus de six siècles. 
 
Si l'on parcourt l'histoire des grandes maisons ; on voit, à la vérité , beaucoup d'exemples de femmes qui ont domné leur nom à leurs maris, et de fils qui ont pris celui de leur mère; mais, dans presque tous ces exemples , on voit qu'il n'y avait plus de mâles de la maison, ou que ceux qui existaient, avaient consenti que leur Nom passât à une famille étrangère.
Lorsque Charles, fils de François, comte de la Rochefoucault, et de Charlotte de Roye , comtesse de Roucy, prit le Nom et les armes de sa mère, il ne restait plus de mâles du Nom et des armes de Roye ; Charles, dernier mâle du nom de Roye, ne laissa que deux filles, dont l'une fut mariée à Louis de Bourbon , prince de Condé , et l'autre à François de la Roc
hefoucault.

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